La RSE à la portée de tous… ou presque

Janis Hilaricus / Michel Monlouis Mardi 04 février 2014

La 3e Conférence Internationale sur la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et des Organisations, sur le campus de Schoelcher, du 25 au 28 février, est l’occasion de revenir sur pourquoi et comment la petite entreprise martiniquaise doit s’engager dans la démarche RSE.

Rappelons auparavant que huit tables rondes ouvertes aux socioprofessionnels sont proposées :

Responsabilité Sociale des PME et des Institutions ; finance responsable/microcrédit ; tourisme, durabilité, responsabilité sociale ; RSE et dialogue social ; troisième âge et RSE ; RSE et économie sociale et solidaire ; Commerce équitable et circuits courts : perspectives pour un développement territorial responsable de la Martinique ; l’investissement socialement responsable.

Quand on parle de responsabilité sociale de l’entreprise, il faut s’entendre sur le concept.

Quand le champ d’action se limite à l’organisation, on parle de responsabilité sociale.

L’entreprise est un système ouvert qui est influencé par son environnement, tout en y exerçant une
action certaine. Cette extension du domaine d’intervention conduit à parler de responsabilité sociétale de l’entreprise.

L’entreprise est un champ ouvert sur son environnement au point que la distinction entre responsabilité sociétale et responsabilité sociale n’est plus significative.

On parle donc désormais de responsabilité sociale de l’entreprise.

La norme ISO 26000 se présente comme un outil d’évaluation développée par l’AFNOR (Agence Française de Normalisation) qui permet d’afficher des niveaux de maturité d’engagement dans la responsabilité sociale.

CETTE CERTIFICATION EST ACCESSIBLE À LA PETITE ENTREPRISE MARTINIQUAISE

La volonté de départ du chef d’entreprise est essentielle. La dimension technique relative au savoir apparaît seulement après. Le grand intérêt est de s’inscrire dans une démarche QSE (qualité, sécurité, environnement), préalable nécessaire à la responsabilité sociale de l’entreprise.

Il s’agit de se doter d’une vision globale de l’entreprise, afin d’anticiper l’impact de ses actions sur son
environnement en général.

Mettre cette responsabilité sociale à la portée de la petite entreprise, nécessite de sensibiliser les
décideurs à l’intérêt de cette approche.

La phase suivante consiste en un diagnostic de la structure qui doit permettre d’identifier les domaines
d’action prioritaires sur lesquels travailler, les parties prenantes et les stratégies qui en découlent.

Enfin, il s’agit de mettre en place l’organisation, les règles de fonctionnement et les indicateurs et
objectifs de mesure. Les principaux indicateurs retenus sont a priori simples : « turn over » , arrêts
maladie, réclamations, indicateurs d’écoutes, relations avec les partenaires sociaux, actions dans la
communauté…

LES AVANTAGES POUR L’ENTREPRISE SONT MULTIPLES

  • Il faut penser global pour agir local. L’ouverture du champ de comparaison des clients situe leurs exigences au niveau international et non plus par rapport à l’offre existant sur le territoire ;
  • La norme ISO 26000 définit la notion de « sphère d’influence » . En dépit de sa petite taille, l’entreprise martiniquaise, quand elle développe des logiques de coopération et de mutualisation des actions, elle étend son influence bien au-delà de son territoire d’origine. La défense de la banane au niveau européen nous en a donné un exemple remarquable : si les producteurs de banane de Martinique et de Guadeloupe n’avaient pas cultivé la coopération forte, cela ferait bien longtemps que cette production aurait disparu de notre sphère géographique ; ?-Il s’agit de construire l’entreprise d’après des normes organisationnelles et environnementales qui lui donnent les moyens de résister, voire d’anticiper les risques issus de son cadre d’évolution. Un peu à l’image de la construction « paracyclonique » qui ne détourne pas les cyclones, mais nous prémunit contre les effets de ces phénomènes climatiques dangereux ;
  • Démystifier la démarche qualité en démontrant à la petite entreprise locale que, non seulement il ne s’agit pas d’un investissement lourd, mais surtout qu’il est largement possible de se rendre compte de ses effets positifs sur la pérennité de nos structures locales ; Pour un approfondissement, les socioprofessionnels sont appelés à saisir le rendez-vous du 25 au 28 février 2014, auquel nous convie le laboratoire CEREGMIA de l’UAG en prenant part aux huit tables rondes qui sont leur sont proposées. Les inscriptions sont ouvertes.

Janis Hilaricus, Michel Monlouis, maîtres de conférences en GestionFaculté de Droit et d’Economie (Remerciements à Arnaud Dewilde, gérant du Cabinet spécialisé en Qualité, Qualipro SARL)

Participation aux tables rondes : contacter Charley : charleygranvorka@yahoo.fr.

Pour toutes informations : site de la conférence : http ://rsemartinique2014.eisiam. com/ Tél : 0696.50.00.20.

Source: France-Antilles